Le miroir

Où en suis-je pour le moment ?

Dans ma vie, dans ma tête, dans mon coeur...

C'est une exercice assez difficile de faire un bilan de sa vie, et de résumer sa situation actuelle à quelques mots.

J'aurai 29 ans cette année, au mois d'août, je vis à Montréal, mais je vais repartir -temporairement je l'espère- en France dans quelques jours.

Dans la vie je suis commercial, non pas que ce soit une vocation, mais le contact avec les gens que ce soit au téléphone ou en face à face me plait. 

Je me sens utile via les conseils que je leur apporte, les objectifs sont une moyen de rendre la tâche plus motivante, le salaire est correct même si tout commercial veut toujours plus.

Ce métier étrange est usant, c'est pourquoi j'ai décidé cette année de quitter mon job afin de respirer, de sortir de cette spirale inarrêtable, d'apprendre de nouvelles choses. J'ai repris mes études. Ce n'est pas une grande réussite, non pas que je sois bête, mais j'ai maintenant besoin d'argent pour travailler. Je suis aussi très exigeant sur les choses que je peux apprendre. Il va de soi que revenir à l'école après 5 ans d'expérience, pour reprendre des matières que l'on connait déjà, où les profs vous parlent des entreprises dans lesquelles vous avez bossé était risqué. Il faut parfois faire des erreurs dans la vie pour avancer et pour grandir.

J'ai eu beaucoup de rêves jusque maintenant. Montréal a longtemps été un rêve. Sans savoir pourquoi, je me voyais venir dans cette ville, rencontrer la femme de ma vie, être heureux. Cette vision m'est apparue plusieurs fois les années passées, toujours pendant la nuit. N'ayant aucun don, je me disais que c'était juste un rêve bizarre, dû à mon célibat ou à des déceptions passées.

J'y suis maintenant et j'en pars. J'en pars car j'ai été soufflé par une décision de C. le week-end dernier. Elle a eu peur, et pour diverses raisons, a préféré me quitter et retourner avec son ex. Je n'ai pas su la rassurer, je l'ai beaucoup mise sous pression pour quelque chose d'idiot : je voulais être un couple "normal" avec C.

Ma plus grande erreur dans toute cette situation a été d'entendre ses paroles sans vraiment les écouter; de croire que je faisais attention à Elle, alors qu'Elle était effrayée et que malgré tous ses efforts, tout n'allait pas assez vite pour moi.

Pushy est le mot anglais qui défini ce genre de comportement. C'est aussi une qualité de commercial... Drôle de coïncidence...

Cette décision de partir me fait peur, je me dis qu'Elle va peut être m'oublier, que son ex va peut être enfin ouvrir les yeux et changer, que je ne la reverrai peut-être jamais.

Beaucoup de peut-être dans tout cela. Pourquoi ne sont-ce que des peut-être ? Je sais simplement que quelque chose de fort nous unit. Sous différents aspects nous partageons énormément de choses, on arrive à se faire rire, on ne s'ennuie pas ensemble, on éprouve l'un pour l'autre des sentiments forts. Au dessus de tout ça je mettrai le fait que l'on puisse se parler de tout ou presque. 

Je n'ai jamais rencontré une personne avec qui je me suis senti si bien si vite, sans avoir besoin de réfléchir à chacune des choses que j'allais lui dire, afin de ne pas lui faire peur, la choquer ou qu'Elle me prenne pour un fou...

Voilà donc en quelques mots la situation présente. Bien sûr ma situation n'est en aucun cas comparable avec le malheur que d'autres personnes peuvent vivre actuellement à travers le monde. C'est juste une situation qui m'attriste, et une situation qui mériterait de s'améliorer, pour le bien de C. et le mien.