vendredi 15 avril 2011

Do you speak english?

Few years ago, I started to learn english as I wanted to have job interviews in english.

I was still at school (business school) and the country I wanted to visit was Canada. That is kind of weird, because in three months in Canada I think I only spoke 3 times in english...

This was the beginning of a new life for me, no more dubbed movies or series, I was discovering the real voice of my heroes.
One of the show I was addict to at this time was "Friends". I was a huge fan of the Chandler/Joey duo (and I still am !), the strange balance between a stupid actor and a cynical businessman... At this time, I would have loved to have a friend like Joey, always ready to do stupid things, here to share the good and the bad moments, someone who could buy me a new Barcalounger after breaking mine...

Luckily enough, I didn't started my life abroad by living in Canada. I lived in Ireland for a bit more than two years. 
Life in Dublin was so different from France... First day in Dublin, a chauffeur was waiting for me at the airport,  to drive me to my temporary flat.
That was a bit weird, arriving in a new country and spending the first 30 minutes with a chauffeur, showing you the neighbourood, the office, the flat, etc. 
The weirdest thing for a French guy like me, was to see that a lot of people was working on a Sunday...

Ireland ... That is a never ending story when you begin to talk about it. Sometimes you hate it, sometimes you love it. You hate it when it's the first country you are speaking english. Why ? Because most of the Irish I've met have a bloody accent !
First time I took the bus, I wasn't even able to understand the driver... Nevermind, I put 2,50€ in the cash machine, and I got my ticket (In fact you have three prices for the ticket, with three different zones, and if you don't have the exact amount, you can get a cashback at the central bus station). And that was just the beginning !!
If you ever go to Dublin, try a funny exercise: Ask somebody to say Dublin.
You'll certainly hear between 4 and 6 different pronunciations...

If you go to Galway, Waterford, Glendalough, Roundstone, Newry, Belfast, Clifden, Limerick, Athlone or any other city in Ireland, you'll find out that english isn't a universal language with a universal accent.


When you are living on an island, the other place you usually practice your english are the ferries. In that particular case, you have to change your accent to a russian/english accent. With this accent, you can score with the girl who will give you the electronic card for your room, you can order a few drinks at the bar, and you can fake you're working onboard with the French people. 

Even if all of that sounds particularly bizarre, I miss a part of this life in Ireland, were everything was always much more complicated than expected, because of the language, and because of the Irish twisted minds.

If you want to catch a glimpse of what I love in Ireland, have a look at Once, PS: I love you and U2 Live at Slane Castle.

My english isn't perfect, my grammar is poor and my vocabulary mainly focused on my personal interests, but after 2 years there, I was able to work in english, and able to understand them. I think that is fair, regarding the fact I began to learn english by watching Friends...

PS: This entire post is for C., she had a english test yesterday, that inspired me...

jeudi 14 avril 2011

2 semaines

2 semaines, c'est plus ou moins ce qu'il reste comme temps avant que je puisse revoir C.

2 longues semaines divisées en 2 x 1 semaine.

La première semaine est marquée par la fin de ses cours. Cela implique pas mal de cours à rendre, pas mal de papiers à finir de rédiger, les révisions pour les examens, le stress de cette période, etc. Cette semaine sera je pense la plus difficile à passer des deux. Tout simplement car par moment je vais devoir m'effacer, pour la laisser travailler, se préparer, se reposer aussi. Non pas que cela me dérange mais l'impact direct de cette mise en retrait sera une communication plus limitée, afin de lui libérer du temps.

La deuxième semaine quant à elle, sera je l'espère le début des vacances, sorte de préambule à son voyage en France. Le changement de focus, l'excitation de se revoir, l'excitation de découvrir de nouvelles choses en France et à l'étranger, etc. Cette deuxième semaine est encore loin malheureusement.

Depuis deux jours il fait moins beau en France. Je suis aussi un peu plus stressé. Je vis en décalé depuis un peu plus de deux semaines maintenant, je passe une grande partie de ma journée à espérer pouvoir parler avec Elle, ainsi qu'une partie de ma nuit. Et une fois arrivé à l'heure de dormir, je n'y arrive pas. Ce qui fait que chaque jour, je me retrouve à m'endormir à 6h du matin, au lieux de m'endormir vers minuit comme je le pourrais la plupart du temps.

Je suis stressé, car le fait qu'Elle n'habite pas seule me pèse de plus en plus. Bien qu'Elle me rassure directement ou indirectement quasiment chaque jour, c'est difficile. D'une certaine façon je suis jaloux, je suis triste d'être parti aussi, je suis impatient, et rarement indifférent à cette situation.

C'est une situation que j'ai en partie provoquée donc, il faut que je l'assume. 14 petits jours, c'est la durée de vie d'un insecte, la moitié d'un cycle lunaire, 1/688ieme de ma vie, le temps que j'ai mis au Canada pour la rencontrer...

Bien que la première vocation de ce blog soit de parler d'une pensée moins égoïste et plus tournée vers Elle, j'ai hâte de connaître la fin de toute cette histoire. Va-t-Elle me supporter lors de son séjour en France, va-t-Elle réussir ou non à faire ce choix.

Ce post n'est pas très long, mais je ne savais pas comment lui dire tout cela à part en utilisant ce blog. Bien qu'elle se doute certainement de tout ça, cela m'enlève un poids que d'en parler un peu...

dimanche 10 avril 2011

All I want is Her...




You say you want 
Diamonds on a ring of gold
You say you want
Your story to remain untold

But all the promises we make
From the cradle to the grave
When all I want is you

You say you'll give me 
A highway with no one on it
Treasure just to look upon it
All the riches in the night

You say you'll give me
Eyes in a moon of blindness
A river in a time of dryness
A harbour in the tempest
But all the promises we make
From the cradle to the grave
When all I want is you

You say you want
Your love to work out right
To last with me through the night

You say you want
Diamonds on a ring of gold
Your story to remain untold
Your love not to grow cold

All the promises we break
From the cradle to the grave
When all I want is you

You...all I want is...
You...all I want is...
You...all I want is...
You...

L'image de soi

Pour finir avec cette première série de thèmes imposés par C., voici que je m'atèle à "L'image de soi".

De part la dualité induite du sujet, je parlerai de l'image que l'on a de soi, mais aussi de l'image que l'on renvoie aux autres, et des écarts qui peuvent parfois exister.

Comment définir exactement l'image de soi, cette réalité déformée que seule la personne qui regarde perçoit.

Quelle image ais-je de moi ?

Tout d'abord, je pense qu'il est nécessaire de détacher deux parties de l'image que l'on s'accorde :

- Le physique
- Tout le reste (Intellectuel, culturel, social, professionnel, etc.)

Longtemps j'ai eu une mauvaise image de moi pour le physique, non pas que j'ai un air vague de Quasimodo, mais je me voyais différent. Et il y a quelques années, j'ai remarqué que tout le monde se voit différent, que chacun voit ses problèmes sous une loupe, et ne regarde pas forcément le reste avec le bon angle.
Pour ma part ce sont toujours deux choses qui m'ont posées problème : La taille de ma tête, et mes oreilles.
La taille de ma tête, des fois je m'étonne en regardant les gens dans la rue, avec leur toute petite tête, que peuvent ils bien avoir dedans ? Bon ok, avec mon tour de tête de 62cm, autant dire que la moindre casquette ou le moindre chapeau se retrouve en hauteur, comme posé tel un oiseau sur le toit d'un maison. Si vous ajoutez à cela deux oreilles avec de grands pavillons et légèrement décollées, vous obtenez l'image sexy que j'ai eu de moi pendant de nombreuses années. Forcément quand vous vous levez le matin, vous vous dîtes que vous ressemblez à tout sauf à ce que vous aimeriez...
Et puis en discutant avec vos amis, en écoutant votre petite amie se plaindre de ses fesses, de ses seins ou du tout dernier tourment qu'elle a pu identifier, vous commencez à vous dire qu'il faudrait peut être regarder les choses qui vont bien.

C'est comme cela qu'au fil du temps j'ai commencé à m'aimer, en me regardant différemment et en ne m'arrêtant plus uniquement sur ce que je n'aimais pas. J'ai donc focalisé mon attention sur mes yeux (bleus gris), puisque l'on m'avait fait remarqué que leur couleur plaisait. Très étrange au final de focaliser son regard sur son regard...

En complément de tout cela, il faut dire qu'avec le physique, vous pouvez biaiser légèrement votre image, en utilisant ces accessoires que l'on appelle vêtements. De beaux vêtements vous mettront en valeur, et vous feront bientôt oublier vos défauts, et vous inciteront à porter plus d'attention à votre allure qu'au reste.

J'ai aussi compris avec le temps que l'image de soi n'est pas réduite au physique, mais aussi à tout ce que vous dégagez à côté.
Certains auront la chance de jouir de charisme, d'autres auront un personnalité attachante, un bon contact avec les gens, de l'ambition, de la réussite, etc.

Pour ma part j'aime à penser que je mélange certaines qualités, la franchise, l'humour, une certaine culture, un bon sens prononcé, de l'expérience professionnelle et quelques autres petites choses.

Partant de ce constat, ma confiance en moi n'a fait que d'augmenter les dernières années, non pas par égocentrisme démesuré, mais tout simplement par oubli des choses que je n'aimais pas chez moi. Je me suis aussi remis en perspective, par rapport à mon entourage et par rapport à la société, après tout j'ai fait des études, j'ai eu la chance de voyager un peu, j'ai un minimum de culture, j'ai travaillé dans les plus grandes sociétés du mondes, j'ai la chance d'avoir dans mes amis des personnes de toutes les cultures qui m'ont ouvert l'esprit, etc. Si on faisait juste un bilan statistique de qui je suis, je serai certainement au dessus de la moyenne en terme d’intérêt, de par mes expériences (Cette méthode est purement pragmatique, j'en conviens).

La question à se poser maintenant, c'est quelle image de moi renvoie-je aux autres ?

De ce côté, l'approche est plus complexe. En effet, bon nombre des contacts que vous avez dans la société sont uniquement basés sur un échange :
Vous vous rendez en magasin et vous avez besoin d'un conseil, vous allez chez le médecin pour un problème de santé, vous rencontrez pour la première fois une fille que vous trouvez jolie, vous vous rendez chez une connaissance pour lui demander un service, etc.

Plus la connaissance de votre interlocuteur est grande, plus vous lui renverrez votre image pleine et entière. A l'inverse, moins vous avez d'informations sur cette personne, plus vous allez vous cacher derrière une seule facette de votre personnalité.

Dans une majeure partie des cas, la première image que je renvoie de moi est celle du mec sympa, qui fait de l'humour, et qui parle de musique. Pourquoi ? Parce que c'est une image simple à pousser. Elle n'implique aucun mauvais sentiment de la part de mon interlocuteur, en général il me trouve même un peu bête à la fin du premier entretien. C'est là qu'il va me montrer pour la première fois qui il est, en réagissant à mon côté plutôt bête. Dans 90% des cas, la réaction est la bonne, et lorsque je recroiserai cette personne cela se passera bien. Dans les 10% restants, les personnes pensent avoir tout vu de vous, et auront en général une mauvaise surprise quand je leur montrerai que je ne suis pas aussi bête que je veux bien le montrer.

Pour conclure, qu'ai-je montré jusque maintenant à C. ?

Du fait de l'intensité de notre relation, Elle a eu l'occasion de survoler toutes les facettes de ma personnalité, même si la relative jeunesse de notre relation fait qu'Elle n'a pas pu rentrer en profondeur sur toutes les facettes, je ne lui ai rien caché et ce dès le premier jour. Est-ce un bien, est-ce un mal, seul l'avenir le dira.
La seule chose que je souhaite c'est qu'Elle m'aime tel que je suis, et qu'Elle m'amène ensuite à me dépasser. 

L'image que j'ai de moi ne pourra qu'en être renforcée...

mardi 5 avril 2011

L'avenir / Le rêve

Dans le précédent post, j'ai parlé de la peur, de ce qu'elle représentait pour moi; notamment du fait que je rattachais ces changements qui font parfois peur à l'espoir qu'ils représentaient.

Pour rappel, voici la phrase de Spinoza sur lequel je basais l'écriture de ce message : 

"La peur ne peut se passer de l'espoir et l'espoir de la peur."

 La seconde partie de la phrase est à rattacher à ma vision de l'avenir. Cet avenir ou ce rêve qu'on imagine parfois, notamment lorsque l'on pense à se mettre en couple avec quelqu'un.

C. est toujours étonnée des relatives certitudes que je mets autour d'une vie de couple ensemble. Elle est empreinte de doutes, parce qu'Elle à besoin de se rassurer, ce qui n'est pas la chose la plus simple avec le futur...

Que représente l'avenir pour moi ?

La première chose qui me vient en tête c'est que mon avenir m'éloigne de mon passé. On a tous nos blessures dans le passé, plus ou moins graves, et personne n'aime vraiment y repenser. Me projeter vers l'avenir est un moyen pour moi de repousser le plus loin possible les déceptions du passé, les choses qui m'ont touchées, qui m'ont blessées, auxquelles je ne souhaite plus penser maintenant. Autant pour la musique je suis un adepte de cette formule rétrograde : "C'était mieux avant", autant pour ma vie c'est uniquement l'ombre du futur qui me donne envie d'avancer.

L'avenir, c'est la liberté, la possibilité de tout recommencer à zéro et de rêver.

On a tous dans notre vie des choses qui nous ennuient, qui ne nous correspondent pas, et qui nous freinent dans nos mouvements. J'ai été longtemps un électron libre face à tout cela. Certainement un manque de sagesse par moment, de l'impatience aussi dans certains cas. Cela a cependant défini ma vie telle qu'elle est maintenant, et m'a conduit à rencontrer C. Au final le résultat est plutôt agréable :)
L'Irlande, le Canada, je les ai rêvés il y a des années, alors que je vivais encore en France, paisiblement, et que la destination la plus exotique vers laquelle j'avais voyagé était l'Italie...

Puisque l'on parle de rêves, aussi étonnamment que cela puisse paraître j'ai rêvé plusieurs fois que j'allais rencontrer la femme qui allait partager ma vie au Canada. Est ce qui fait que je suis parti au Canada ? Inconsciemment cela a du peser dans la balance...

L'avenir doit être plein d'ambitions, des ambitions professionnelles bien sur, comme l'envie de monter sa société et de réussir, l'envie de travailler dans des pays encore inconnus ou d'étudier de nouvelles matières.
Les ambitions personnelles sont aussi importantes, aussi bien sur le développement personnel et social, qu'à travers tous les projets que vous allez pouvoir faire en couple.
Pour réussir toutes ces choses il faut avancer vers elles en considérant la peur de ne pas arriver aussi bien et aussi vite au but visé, mais aussi avec l'espoir et l'arrogance d'y arriver. Mon espoir et mon arrogance composent une partie de mes certitudes. L'autre partie de mes certitudes me provient de ce que je pense avoir décelé chez C..

Je m'étonne avec le temps qui passe de regarder la façon dont je pense, et de voir que je suis devenu un optimiste converti, alors qu'il y a quelques années j'étais un pessimiste affirmé. Aborder la vie avec ce nouvel oeil me simplifie résolument le raisonnement que je peux porter sur chacune des décisions que je dois prendre.
Je ne dis pas que je prends de meilleures décisions, mais elles sont moins parasitées par les points noirs que je voyais en gros avant. Et même si j'ai peur de certains de mes choix, je me focalise en priorité sur tout le bien que cela peut m'apporter, pour arriver au bout de ces choix.

Afin de conclure ce post et de tordre le cou aux voyantes et consorts, une petite citation de Peter Drucker : 

"La meilleure façon de prédire l'avenir, c'est de le créer."

L'homme était un spécialiste en management respecté, et reconnu dans le monde des écoles de commerce. 
Je ne suis définitivement pas un penseur, mais une personne d'action du monde dans lequel je vis.

samedi 2 avril 2011

La Peur

J'ai décidé, pour commencer ce post, de m'appuyer sur une citation de Spinoza : "La peur ne peut se passer de l'espoir et l'espoir de la peur."

Je me rappelle la première fois où j'ai vraiment eu peur étant petit, je devais avec 3 ou 4 ans, je me baladais dans la rue dans laquelle nous habitions avec ma mère. Lorsque soudain, surgissant de nulle part, un Yorkshire commença à aboyer, tout en courant vers moi. Autant ma mère n'a pas bougé, forcément le chien était minuscule face à un adulte, autant je me suis découvert une facilité étonnante pour courir ce jour là. J'ai fait les 150 derniers mètres qui menaient à ma maison, au pas de course, finissant par sauter au dessus du portail, comme j'ai pu pour éviter ce chien mangeur d'enfant qui venait de me terroriser.

Oh, j'imagine que cette histoire vous a fait sourire, mais remémorez vous votre vie d'enfant, et toutes les peurs qui allaient avec. La seule peur que j'ai eu au cours de toutes ces années était la peur des chiens. Le pire avec cette peur, c'est que les chiens la ressentent, et sont d'autant plus imprévisibles quand vous les approchez. J'ai résolu ce problème en grandissant, après avoir rencontré un chien, prénommée Tounta, que j'ai connue à la naissance, et que j'ai vu grandir. Cette chienne, qui était tout bonnement inoffensive, m'a permis de soigner cette peur idiote.

En grandissant ma nouvelle peur a été la peur des "délinquants", après avoir été cambriolé alors que j'avais 11 ans, le sentiment de peur grandit chez mes parents et il avait par extension rejailli sur moi. Quand vous évoluez dans un milieu relativement protégé, où vos connaissances, votre école, les magasins où vous faites vos courses font partie d'une vie artificielle, en dehors de cette délinquance. En grandissant, j'ai eu l'occasion de côtoyer une partie de cette délinquance, dans les bars notamment, en arrivant sur Reims aussi, car certains mecs de ma classe n'avaient pas des activités très claires. Et bien que je me sois fait braquer mon scooter sous la menace d'une arme, j'ai peu à peu eu moins peur de tout cela. Je n'ai jamais eu le moindre problème depuis, pourtant j'ai vécu à Paris, pris le RER et le métro à des heures tardives, etc. Disons que j'ai été chanceux de ce côté.

Quand vous réfléchissez à ce qu'est réellement la peur, vous constatez qu'elle est souvent induite par la méconnaissance d'une situation; qui du coup vous stresse.

Le premier jour du bac, le premier entretien d'embauche, le premier travail, le premier appel client, et tant d'autres choses.
On peut choisir de faire l'autruche, de fermer les yeux face à la peur, ou l'on peut comme Spinoza l'énonce, se rattacher à l'espoir. L'espoir que le changement de situation peut créer, l'espoir de jours meilleurs, l'espoir simple d'arriver à surpasser cette peur.

J'ai beaucoup moins peur dans la vie maintenant, non pas par inconscience, mais par conscience de qui je suis. Oh je sais, cela semble prétentieux comme remarque, je dirais plutôt que j'ai eu la chance d'exercer nue activité professionnelle qui m'a fait combattre mes peurs, et d'avoir rencontré des personnes qui ont su me dire ce que je valais, au moins pour que je m'en rende compte.

Bien que je sache aujourd'hui que je ne sais pas tout faire, que je ne peux pas tout prévoir et que je ne peux pas non plus résoudre toutes les situations, j'ai pris conscience de ma capacité à faire changer les choses.

Je suis un homme d'action, ce qui entraîne des prises de décision, plutôt que de reculer devant la peur. Pourquoi ? Parce que l'inaction causée par la peur est malsaine, elle implique de se cloîtrer dans un position qui n'est généralement pas voulue, la peur de quitter son emploi, la peur de quitter son pays, la peur de quitter ses amis, etc. 

Suis-je inconscient pour autant, je ne pense pas. Je suis peut être non-conventionnel, hors d'un moule que nous impose la société. La peur sert la société et dessert les hommes qui en font partie. Je me rappelle d'une phrase de Richard Branson dans son livre "Screw it, Let's do it", il disait tout simplement que toute décision à ses risques, et que si on estime que les risques sont définis, limités et acceptables, on peut prendre cette décision. Lui n'a rien à prouver, il a monté 300 sociétés dans sa carrière, je suis encore un bébé à côté de lui. 
Cependant comme lui, surnommé "Dr Yes", j'essaie de prendre certains risques pour avancer. Tout n'a pas été heureux, mais je ne regrette aucun des mouvements que j'ai pu faire, car à chaque fois, ils m'ont menés vers une nouvelle aventure, la rencontre de nouvelles personnes, de nouvelles opportunités.

C'est comme cela que j'ai rencontré C., suite à une prise de risques mesurée, qui m'a entraînée vers un nouveau pays. 

Pour revenir sur la peur et conclure ce chapitre; Tout Homme a peur, à des degrés plus ou moins importants.
J'ai donc en tant qu'Homme, des moments de doute, de stress et de peur. La seule chose que j'essaie de faire par rapport à ces différents moments, c'est de garder la tête froide, pour agir de la meilleure façon qui puisse être et combattre ces instants de doute. Je ne dis pas que c'est à chaque fois parfait, par contre j'ai au moins le mérite de me sentir vivant. Et bien que certaines personnes jugent mes choix, je suis plus heureux que beaucoup de ces personnes, tout simplement car je me sens libre.

PS : Une partie de la citation de Spinoza n'a pas été utilisée pour le moment, elle le sera dans un prochain post, tourné vers l'avenir.

mardi 29 mars 2011

Carolo-Macérien

Aujourd'hui je vais me rendre dans une ville dans laquelle je ne suis pas vraiment allé depuis août 2005 : Charleville-Mézières.

Bien que j'y sois passé il y a deux ans pour faire des examens médicaux rapidement, j'ai réellement quitté cette ville en 2005.

C'est la seule ville que j'ai connu entre mes 18 mois et mes 16 ans. Suite à cela je suis parti à Reims pour finir mon lycée.

Que dire de Charleville-Mézières en 3 lignes... C'est la ville d'Arthur Rimbaud, sa place principale (la place Ducale) ressemble vaguement à la place des Vosges et c'est la capitale internationale des Marionnettes (si si, il y a une capitale internationale des marionnettes...).

J'ai eu une enfance protégée à Charleville, j'ai parcouru les écoles et collèges privés sans encombres, je vivais dans le calme paisible de cette ville de 60 000 habitants, je fréquentais les fils et les filles de notables, etc.

Rimbaud détestait cette ville, il trouvait qu'il y avait trop de bourgeois... Cela l'aurait étonné de voir la ville à la fin des années 80, une ville qui sombrait dans le chômage, dans la pauvreté dont les gens ont commencés à partir pour faire carrière (la ville a perdu 10 000 habitants depuis 1975).

La meilleure année que j'ai pu passer là bas était mon avant dernière année. J'étais en troisième, les cours étaient faciles, et j'étais ami avec le dernier de la classe (qui en fait était ami avec un de mes amis d enfance). Cela m'a permis de découvrir un peu la vie, de sortir du collège pour aller jouer au baby et au flipper dans les bars, de me balader sans avoir mes parents sur le dos toutes la journée comme ça avait toujours été le cas.
Pour autant c'est quand vous commencez à passer votre vie dans les bars, notamment à Charleville, que vous commencez à rentrer en contact avec une partie de la population que vous ne connaissez pas : Alcooliques, Chômeurs, Dealers notamment.
Quelques fois on a frôlé les bagarres, on s'est bizarrement retrouvé à sympathiser avec des délinquants (même si à aucun moment on ne pouvait leur faire confiance), on est devenu l'attraction de certains patrons de bar, etc. La vie, mais pas du même côté du miroir que l'éducation que l'on m'avait donné.

De cette année de troisième, j'ai gardé mon amour du flipper (c'est une des premières choses que j'ai acheté en emménageant dans mon appartement à Montpellier), cela a aussi certainement façonné une partie de ma relation à l'alcool. J'ai vu trop de gens complètement dépendants et au fond du groupe pour ne pas faire attention aux risques que l'alcool crée.

Je n'ai pas gardé de contact direct avec les Ardennes depuis mon départ pour Reims. Trop idiot pour comprendre la place que peuvent avoir les amis dans une vie, trop effrayé par cette ville aussi.

Effrayé car c'est la ville dans laquelle j'ai vécu mon premier grand choc avec le cambriolage de ma maison. C'est aussi la ville de ma première déception amoureuse, et surtout c'est la ville où mon père a trompé ma mère (ce qui est certainement encore le cas d'ailleurs...).

Comment trouver l'envie d'aller passer plus de deux heures dans cette ville, qui au final m'a apporté beaucoup de mal au cours de ma vie, qui a à la fois donné la stature qu'a ma famille, mais qui l'a aussi défaite...

Cela se passera au restaurant, de façon indolore, arrivée en voiture, parking, restaurant, paiement de l'addition par mon père, départ de Charleville...
Heureusement je sais que je pourrai parler avec C. après tout ça, tout simplement parce que je n'aurai pas envie de penser à cette ville, tout simplement parce que je n'aime pas regarder certaines parties de ma vie passée, et que parler avec C. me permet de me tourner vers l'avenir.

Vivement 15h aujourd'hui donc...